Page:Karenin - George Sand sa vie et ses oeuvres T2.djvu/274

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sera facile. En toutes choses, vous n’avez qu’à me dire : « Je veux ceci ou cela », et il sera fait selon votre désir.

« Au revoir donc, cher George. Venez au plus tôt et quittez-nous au plus tard possible.

« Tout à vous pour la vie,
« F. L. »


Au verso : Madame George Sand,

Poste restante.
Indre. La Châtre.

Sur le timbre : Dijon, 23 juillet 1836.

Il y avait plusieurs raisons pour lesquelles George Sand se fit attendre à Genève et ne s’y rendit qu’en septembre 1863. Toutes se réduisent à deux principales : d’abord il était devenu urgent de commencer son procès en séparation, puis ses relations avec Michel de Bourges ne la portaient nullement à quitter la France.

On a tant de fois répété dans la presse que les relations entre Michel et Aurore Dudevant, d’amicales qu’elles avaient été, étaient devenues plus intimes, que nous ne croyons pas commettre d’indiscrétion en en parlant. D’ailleurs, une partie des lettres de George Sand à Michel a été publiée en 1890-1891 dans la Revue illustrée sous le titre de : Lettres de femme. L’anonyme qui les a insérées dans la Revue illustrée dit les avoir trouvées en Bretagne, datées de 1832, écrites à Marcel par une mystérieuse inconnue. Ces lettres attirèrent aussitôt l’attention de la presse française. Les uns les prirent pour un habile pastiche venant d’un auteur anonyme imitant le style et la manière des épîtres romantiques de 1830 ; d’autres crurent y voir des lettres authentiques et essayèrent de remplacer les