rolles d’autres fleurs vulgaires et communes. Merci, mon Dieu ! de toutes les choses que votre magnifique bonté a faites communes, le ciel et l’amour, par exemple : il n’y avait ni glycines, ni magnolias, ni pivoines, dans le petit jardin où il a fleuri pour moi tant de tristesses douces, tant de joies amères.
M. Van Houtte, de Gand, m’a envoyé cette année une nouvelle rose blanche, cœlina tubos : c’est une fleur toute nouvelle, rare encore, une fleur avant la lettre. J’en suis très-fier et très-enchanté, c’est une rose du roi blanche ; mais l’ancienne rose blanche dont il y avait un gros buisson dans ce cher jardin, ce jardin où j’avais vingt ans, je ne puis la voir sans un attendrissement profond ; c’est qu’un 24 juin, on me donna une de ces roses blanches en me disant :
— Tenez, Jean, je n’ai pas oublié votre fête.
Et ces volubilis qui se ressèment d’eux-mêmes ces liserons, ces cloches de couleurs diverses qui ne s’ouvrent que pendant la matinée. Il y en avait sur le treillage qui séparait nos deux jardins, et l’aubépine des haies dont je lui avais