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Page:Karr - Contes et nouvelles, 1867.djvu/122

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CONTES ET NOUVELLES.

la création. Ainsi il pose en théorie et en fait que Dieu n’a donné de suaves odeurs qu’aux plantes basses et aux arbrisseaux qui ne s’élèvent pas plus haut que le nez de l’homme. La première fois que j’ai lu ce passage, j’étais assis sous des acacias, couronnés, à une hauteur où ne pouvaient atteindre que les oiseaux, de leurs belles grappes blanches parfumées ; en face de moi était une glycine de la Chine dont les grappes bleues retombent de mon toit au printemps, et, regardant autour de moi, je voyais une grande aubépine, et une clématite qui s’était élancée jusqu’au sommet d’un énorme noyer noir.

Les hommes ont en vain cherché et chercheront toujours en vain le mouvement perpétuel ; c’est le secret de la grande et admirable perfection de cette machine de l’univers.

Les hommes, en effet, ne disposent que de matières inertes, sujettes à l’usure par le frottement ; la nature, au contraire, a l’accroissement qui répare l’usure, soit par la végétation, soit par la nourriture.

La machine du monde terminée, il y avait à prendre sur la terre quelques soins accessoires ;