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II
Andrée atteignit sa treizième année.
À cette époque elle fut mise au couvent.
Sa mère espérait qu’elle pourrait terminer son éducation à peine commencée.
D’abord Andrée se trouva toute dépaysée, au milieu de ces enfants qui la regardaient en dessous, en l’appelant :
« La nouvelle. »
On voulut se moquer d’elle.
Habituée à vivre presque toujours seule, intimidée par tous ces visages inconnus, elle n’osa répliquer de suite.
Les gamines, mauvaises par instinct, espérèrent s’amuser aux dépens d’Andrée et réitérèrent leurs taquineries.
Andrée, affolée de colère, se souvint qu’elle avait été élevée comme un garçon.