parer leurs coups, vous ne serez pas long-tems sans blessure.
De plus, si vous ne vous attachez constamment à moi, bien résolu de tout souffrir pour l’amour de moi, vous ne soutiendrez jamais leurs violens efforts, ni ne pourrez parvenir à la couronne de gloire.
Il faut donc qu’avec un courage mâle, vous vous ouvrez un passage au milieu d’eux, & que vous rompiez tout ce qui s’oppose à vous :
Car la manne se donne au vainqueur[1], & le partage des lâches est la misere & la confusion.
Si vous cherchez à vous reposer en ce monde, de quel droit prétendez vous que l’on vous reçoive un jour dans le repos érernel ?
Songez plutôt à acquerir beaucoup de patience, qu’à vous procurer beaucoup de repos.
Cherchez la vraye paix, qu’on ne trouve point sur la terre, mais dans le Ciel ; & regardez-la comme un bien qui ne peut venir des hommes, ni de quelque créature que ce soit, mais de Dieu seul.
Vous devez souffrir courageusement pour Dieu ici-bas toutes sortes de tentations, de fatigues, de douleurs, de peines d’esprit, une extrême pauvreté, des maladies, des injures, des outrages, des affronts, des contradictions, des réprimandes,
- ↑ Apoc. 2. 17.