lorsqu’ils tâchent de se préparer à la Communion.
Car le vieux serpent se glisse parmi les enfans de Dieu[1], comme il est écrit dans Job, & il employe toutes ses ruses pour les troubler par de vaines craintes, par des doutes & des scrupules mal fondez.
Il prétend par-là rallentir l’ardeur de leur dévotion, ou même ébranler leur foi, afin qu’ils s’abstiennent tout à fait de communier ; ou s’ils communient, qu’ils le fassent negligemment & avec tiédeur.
Mais il ne faut point se mettre en peine de ses artifices, ni des pensées qu’il suggére alors, quelque honteuses & horribles qu’elles soient.
Il faut au contraire sçavoir le vaincre par ses propres armes. La voye la plus courte pour s’en délivrer, c’est de le renvoyer avec mépris, & de ne point s’éloigner de la sainte Table, quelques mouvemens qu’il puisse exciter dans l’appetit sensitif.
Il arrive aussi quelquefois que l’envie trop grande d’avoir de la devotion, & de se bien confesser, tourmente l’esprit, & cause de l’inquiétude.
Prenez conseil de quelque personne sage, & défaites vous de ces vains scrupules, qui ne servent qu’à dessecher la devotion, & à tarir la source des graces.
- ↑ Job. 1. 6.