Si vous vous sentez coupable de quelque legere faure, & que vous en ayez la conscience tant soit peu troublée, ne laissez pas de communier : mais confessez-vous auparavant, & pardonnez de bon cœur à quiconque vous a offensé.
Que si vous avez offensé quelqu’un, demandez-lui humblement pardon, & Dieu vous pardonnera vôtre peché.
Que vous sert de retarder vôtre Confession, & de remettre à un autre tems vôtre Communion ?
Purifiez-vous au plûtôt par la penitence : hâtez-vous de rejetter le poison mortel que vous avez dans le cœur ; prenez le contrepoison que Dieu vous presente. Vous gagnerez baucoup plus par-là, que par de longues & inutiles remises.
Si vous avez aujourd’hui quelque raison de differer à communier peut-être que vous en aurez une plus specieuse demain : ainsi vous ne communierez de long-tems : & il est à craindre que par ce délai vous ne deveniez moins capable de le bien faire.
Chassez le plûtôt que vous pourrez ces craintes qui vous retiennent. A quoi bon vous tourmenter tant l’esprit ? pourquoi vivre dans de continuelles allarmes, & vous éloigner des Sacremens par de legeres rai-