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sables qu’il n’y a pas moyen de s’y tromper. Dis donc à Hoche et à Chérin de faire sabrer toute cette canaille. »

M. A. Monteil ajoute : « Je crois que ces deux citations, et je pourrais les multiplier à l’infini, suffiront pour établir ce point historique, trop peu connu jusqu’à nos jours, de l’existence des Faux-Chouans. »

Je pense comme A. Monteil.




ANNEXE N° 3.

Après la pacification, n’ayant plus qu’un jeune frère de neuf ans qui venait d’être recueilli par son oncle, M. Le Frotter, Honorat Le Frotter s’engagea, non comme tambour, ainsi que l’a écrit M. Théodore Muret, mais dans les vélites de la garde consulaire. Il fit, à partir de ce moment, toutes les guerres de la République et de l’Empire : il fit la deuxième campagne d’Italie, l’expédition d’Égypte avec le premier consul. Revenu avec lui, il entra dans la garde impériale, où il parvint au grade de capitaine : il fit les campagnes d’Espagne, de Russie, d’Allemagne ; enfin, il était avec la garde à Waterloo, et fut mis en disponibilité, comme tous les officiers de l’armée de la Loire. Ayant été remis en activité, il se trouva à la conquête d’Alger. Il a été mis en retraite étant chef de bataillon. Quant au troisième fils de Mme Le Frotter, il passa quatre ans à Quintin, chez notre grand-père, M. Le Frot-