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forma avec ces chevaux et ces objets d’équipement une compagnie, dite des guides, qui lui rendit les plus grands services.

Le 1er août 1796, on vit à Boscenit, malgré la surveillance dont cette demeure était l’objet, des scènes épouvantables, trop fréquentes dans les annales révolutionnaires, mais dont les Vendéens ni les Chouans ne donnèrent jamais aucun exemple.

Ce jour-là, dans le canton de Collinée, on célébrait un pardon encore en honneur aujourd’hui, celui de Saint-Unet, ainsi nommé du lieu où il se tient.

Un certain nombre de personnes se trouvaient en ce moment au château de Boscenit, entre autres, Mme de Guernizac et Quintin de Kergadiou ; MM. de Pontbellanger ; Simon ou Salomon de Lorgeril, émigré, blessé à Coëtlogon ; Charles du Couëdic du Cosquer, cousin-germain de M. et Mme Le Gris ; enfin, plusieurs officiers royalistes y étaient venus dîner, sachant qu’il y avait fête au château.

Les jeunes gens et les jeunes filles des environs, allant au pardon, avaient l’habitude de s’arrêter dans l’avenue et d’y danser, souvent en compagnie des dames de la maison et de leurs invités. Or, cette réunion avait été dénoncée au chef d’une colonne qui venait d’arriver à la foire.

Cette colonne était composée de soldats dits de