Page:Kerigant - Les Chouans - Épisodes des guerres de l’Ouest dans les Côtes-du-Nord, 1882.djvu/84

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nous au-dessus des lois, faisons même des coups d’état ; prenons une mesure, celle qui fut arrachée à la Convention par l’attentat du 10 août 1793, sous les poignards et les pistolets ; celle qui fut répétée, étendue par le Comité décemviral, le 7 juin même année, après les attentats des 31 mai, 1er et 2 juin, ne nous paraît pas trop tyrannique. Non-seulement nous jugeons les prévenus sans loi qui nous attribue la connaissance de leur délit, sans loi qui puisse autoriser aucun tribunal à les punir, mais nous récréons[sic] pour eux la tyrannie détruite ; nous les déportons et nous proclamons notre exercice du pouvoir arbitraire. Ce développement trop fidèle est une démonstration rigoureuse : passons à ce qui concerne le citoyen Le Gris. »

Les limites que je veux donner à ce travail ne me permettent pas de continuer les citations de ce mémoire, dans lequel les républicains sont appréciés par un républicain intègre ; je n’en citerai pas d’autres fragments.

Sitôt que Mme de Kerigant eut le mémoire des deux courageux avocats qui devaient poursuivre l’appel, elle revint à Saint-Brieuc pour rendre compte aux captifs du résultat de ses démarches et se concerter avec eux sur ce qu’il y aurait ultérieurement à faire.

Ma famille, ne se fiant aucunement à des ennemis