Page:Kipling - Du cran.djvu/139

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giter sa chemise sur la plage pour attirer l’attention de la flottille de pêche locale. C’était ce que lui trouvait de mieux. Après avoir pris son petit déjeuner Baxter le rejoignit, et ce furent tous deux qui agitèrent leurs chemises deux heures durant sur la plage. Et voilà le genre de choses que mon Enseigne aime mieux que de servir avec moi ! — Moi ! Après un bout de temps, les Pelungaliens décidèrent que ce devaient être des fous pas dangereux, et comme une pirogue se trouvait assez près de là, ils la gagnèrent à la nage. Mais voici le curieux ! Baxter écrivit chez lui que quand la pirogue arriva, son observateur n’avait pas ombre de chemise. Faut croire qu’il l’avait usée à force de l’agiter pour demander du secours. Alors que la chemise de Baxter était en tous points correcte. Il se fit un devoir de le raconter à sa famille. Et mon Enseigne n’en voyait pas un brin l’humour. Qu’est-ce que vous en pensez ?

— On ne peut plus simple, dit Jerry. Le Lieutenant Baxter, en qualité d’officier commandant, prit la chemise de son subordonné eu égard aux agences du Service. J’aurais fait de même. Poursuivez.