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Page:Kipling - Le Second Livre de la jungle.djvu/136

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la descente de la jungle

ces brutes affamées, en trouvant les pâturages rasés après le passage des Cerfs, s’égarèrent dans la Jungle et dérivèrent à la suite de leurs compagnons sauvages ; et, à la tombée du crépuscule, les trois ou quatre bidets qui appartenaient au village gisaient morts dans leurs écuries, la tête fracassée. Bagheera, seule, était capable d’avoir ainsi frappé, et seule Bagheera eût osé l’insolence de traîner ainsi la dernière carcasse au milieu de la rue.

Les villageois n’eurent pas le cœur d’allumer des feux dans leurs champs, cette nuit-là ; aussi Hathi et ses trois fils s’en furent-ils glanant parmi ce qui restait ; et là où Hathi a glané, il est inutile de repasser. Les hommes décidèrent de vivre, jusqu’à la chute des Pluies, sur le blé réservé pour les semailles, quittes à chercher du travail comme domestiques avant de songer à rattraper cette année perdue ; mais, au moment où le marchand de grains pensait à ses mannes de blé bien pleines, et supputait le prix qu’il en pourrait tirer, les défenses aiguës de Hathi entamaient le pignon de sa maison de terre, et mettaient en pièces le gros coffre d’osier, luté de bouse de vache, où reposait le blé précieux.

Lorsqu’on découvrit cette dernière perte, ce fut