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Page:Klapka - Trois Hommes en Allemagne, traduction Seligmann, 1922.djvu/206

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CHAPITRE DIXIÈME

Baden-Baden jugé par un étranger. Les beautés du lendemain matin envisagées de la veille au soir. La distance mesurée au compas. La même, mesurée avec les jambes. George d’accord avec sa conscience. Une machine paresseuse. Le sport de la bicyclette d’après l’affiche du fabricant : son aisance. Le cycliste, selon l’affiche : son costume ; sa méthode. Le griffon, joujou du ménage. Un chien qui a de l’amour-propre. Le cheval insulté.


À Bade, nous commençâmes à faire sérieusement de la bicyclette. Il suffit d’un mot pour décrire Bade : ville de plaisir tout à fait semblable aux autres villes de plaisir. Nous combinâmes une excursion de dix jours pour achever notre tour de forêt Noire, avec pointe dans la vallée du Danube. C’est une des plus belles vallées de l’Allemagne, au long des vingt kilomètres qui séparent Tüttlingen de Sigmaringen ; le Danube s’y fraie un passage étroit, longeant des villages vieillots où se sont conservées les mœurs du bon vieux temps ; il côtoie des monastères anciens, perdus dans des nids de