Page:Klaproth - Fragmens bouddhiques, 1831.djvu/23

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pli[1], qui, pendant un temps incommensurable, et dans la première période de son règne spirituel a achevé une foule immense d’œuvres salutaires. Dans la seconde période, son occupation spirituelle a été de chasser les mauvais génies ; enfin dans la troisième et dernière, qui est celle dans laquelle nous vivons, son ame est venue s’incorporer de nouveau, ayant pour père Arighon ideghetou khan[2] et pour mère la parfaitement belle et accomplie Mahâ mâya[3].

Il fut conçu le quinzième jour du mois du milieu de l’été de l’année Rabjoung qui est celle du lièvre de bois, et naquit le quinzième jour du dernier mois du

    -ghie, en chinois Foe, en mandchou ᡶ᠋‍ᡠᠴᡳᡤᡳ Foutsikhi. — Kl.

  1. En mongol [texte mongol] Tegountsilan irèksèn, c’est-à-dire qui a véritablement passé (pour ne pas revenir) ; c’est la traduction du terme sanscrit Tathâgata, en tubétain Dheb jin cheig bha. Voy. le Nouveau Journal asiatique, t. I, pag. 417. — Kl.
  2. [texte mongol] Arighon ideghetou est la traduction mongole du nom sanscrit Souddhodani, qui signifie celui qui ne mange que des choses pures ; en tubétain Zas zzang ghi sras, en chinois 飯淨 Thsing fan, en mandchou ᠪᠣᠯᡤᠣ ᠠᠮᡠᠰᡠᠩᡤ‍ᠠ Bolgo amousoungga. — Kl.
  3. महामाया, Mahâ Mâyâ, en sanscrit, signifie la grande illusion ; les Tubétains donnent à cette princesse le nom de ལྷ་མོ་སྒྱུ་འཕྲུལ་ H’la mo ghiou p’hroul, ou la mère de dieu, l’illusion. — Kl.