Page:Kleist - Contes, t. 1, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/20

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qu’une perplexité en chassait une autre.

Son inquiétude et ses angoisses s’accrurent à un tel point que bientôt son désir fut de changer de situation à quelque prix que ce fût. L’équilibre de son intérieur étant détruit, les plans de vie les plus aventuriers lui parurent bons et raisonnables. Il voulut aller en France ; et là, comme disciple, enseigner et répandre la philosophie de Kant, donner des leçons d’allemand, etc. Mais aussi dans ce même temps cette philosophie qu’il ne saisissait ni ne comprenait parfaitement, lui inspira des doutes cruels sur tout le savoir humain, sur la possibilité du perfectionne-