Page:Kleist - Contes, t. 1, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

comme le disent les Français, que moutarde après dîner. En vérité, c’est singulier, comme tout ce que j’entreprends maintenant réussit mal, comme en toute occasion ; lorsque je puis une fois me résoudre à faire un pas en avant, le terrain aussitôt manque sous mes pieds. »

L’année 1811 fut témoin de sa fin malheureuse. Sa mort volontaire et subite, qui ne fut point commandée par la passion ni le désespoir, frappa bien cruellement tous ses amis et tous ceux qui admiraient son talent, son noble caractère.

Depuis plusieurs années, une froide indifférence pour la vie s’é-