Aller au contenu

Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/114

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

arrivé devant la porte, et qu’il voulut pénétrer dans l’intérieur, le portier lui déclara que madame la marquise ne recevait aucun homme. Le comte demanda si cette mesure, prise sans doute envers les étrangers, concernait aussi un ami de la maison. Le portier répondit qu’il n’y avait point d’exception ; puis il ajouta avec un air douteux : « Ne seriez-vous point le comte Fitorowski ?

— Non, » répondit le comte. Puis se tournant vers ses gens, il continua de manière à ce que tous pussent l’entendre : « Puisqu’il en est ainsi, je vais me rendre à l’auberge, et de là j’écrirai à madame la marquise. »

Aussitôt qu’il se trouva hors de la vue du portier, il fit un détour, et longea le mur de clôture du vaste jardin qui s’étendait derrière le bâtiment. Trouvant une petite porte ou-