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Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/138

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voyage, plaisantant sur Léopardo le chasseur, qui était assis devant sur le siége. Madame de Géri remarqua que sa fille rougissait chaque fois que ses yeux se fixaient sur lui. La marquise répondit en souriant et soupirant tout à la fois : « Qui sait qui nous apparaîtra enfin le 3 à onze heures du matin ? »

Plus on approchait de M…, plus les visages devenaient sérieux, par le pressentiment des scènes décisives qui allaient se passer. Madame de Géri, qui ne voulait pas communiquer son plan, conduisit sa fille dans son ancienne chambre dès qu’elles furent arrivées, et lui dit de se reposer, de ne pas s’inquiéter, et que bientôt elle allait revenir. Environ une heure plus tard, elle rentra, le visage fort animé.

« Non, s’écria-t-elle avec une joie qui se décelait malgré elle, non, il