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Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/142

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« Mais, mon Dieu !… s’écria la marquise, en résistant à sa mère et en prenant son mouchoir de poche pour essuyer ses larmes qui coulaient avec abondance.

— Il ne peut pas seulement parler, dit madame de Géri, il pleure. »

La marquise, s’élançant alors vers lui, l’embrassa, le supplia de se calmer. Elle pleurait elle-même. Elle voulait le faire asseoir, mais le commandant ne répondit rien ; il était immobile, restant debout ; il tenait ses regards honteux fixés sur le plancher.

« Mais il en deviendra malade, » dit la marquise, en se tournant vers sa mère.

Madame de Géri elle-même, voyant son état douloureux, sentait faiblir sa fermeté. Le commandant, cédant enfin aux instances de sa fille, s’assit à côté