Aller au contenu

Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/156

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

dit avec sa signature, et baigné de ses larmes.

Le lendemain, lorsque le commandant présenta ce projet à la marquise, ses esprits étaient un peu calmés. Elle le lut plusieurs fois, le plia, puis le rouvrit pour le relire encore, et finit par dire qu’elle se trouverait à onze heures à l’église de Saint-Augustin. Elle s’habilla sans prononcer une parole et quand l’heure sonna, elle monta avec ses parens dans la voiture qui devait les conduire.

Devant le portail de l’église, il fut permis au comte de se joindre à eux. La marquise durant toute la cérémonie, tint les yeux fixés sur l’autel ; elle ne jeta pas un regard sur celui qui échangeait son anneau avec elle. Le comte lui offrit son bras pour sor-