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Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/157

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tir, mais dès qu’ils furent hors de l’église, elle le repoussa. Le commandant lui demanda s’ils n’auraient pas l’honneur de le voir chez eux ; mais le comte, balbutiant quelques excuses que personne n’entendit, salua et disparut. Il prit un logement à M…, où il passa plusieurs mois sans remettre le pied dans la maison de M. de Geri, chez lequel la comtesse était restée. Sa conduite sage et prudente durant cet espace de temps lui valut d’être invité au baptême du fils dont la comtesse accoucha. Elle le reçut elle-même à son entrée dans le salon, avec un salut respectueux et réservé. Le comte jeta parmi les présens dont les convives comblaient le nouveau-né deux papiers, dont l’un contenait le don de 2000 roubles à l’enfant, et l’autre était un testament par lequel, dans le cas où il mourrait