Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/49

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dant, va le voir, et supplie-le de ne pas quitter la citadelle avant de s’être montré un instant au château. »

Le commandant, qui approuvait la gratitude de sa fille, retourna auprès de l’officier. Il le trouva encore occupé de soins militaires, rassemblant ses troupes éparses, et les passant en revue.

« Monsieur, lui dit-il, je ne savais pas, il y a un instant, vous devoir l’honneur et la vie de ma fille. De telles obligations augmentent la reconnaissance que m’a déjà causée votre généreuse conduite envers moi. Mais venez, monsieur, venez dans mon château recevoir les remercîmens de ma fille et de sa mère. Nous nous estimerons heureux de posséder un instant notre bienfaiteur.

— Monsieur le commandant, répondit l’officier, je suis vivement tou-