Page:Kleist - Contes, t. 2, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/74

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avec son adjudant, à écrire des lettres et sceller des paquets. »

Le commandant, réprimant son agitation, se hâta d’aller avec son fils auprès du comte. Ils le trouvèrent assis devant une fort petite table qui pouvait à peine porter tous les papiers dont elle était chargée.

« Ne voulez-vous pas, lui dit M. de Géri, passer dans votre chambre ? vous y serez plus à l’aise, et vous y trouverez tout ce dont vous aurez besoin.

— Je vous remercie, répondit le comte, en continuant d’écrire avec une grande hâte ; je vous remercie infiniment, mais voilà mes affaires finies. »

Il demanda l’heure, cacheta sa lettre, la remit avec un porte-feuille à son adjudant ; puis lui souhaita un bon voyage.

Le commandant ne pouvait en