Page:Kleist - Contes, t. 3, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/127

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celle de voir revenir Elvire, et d’être surpris par elle. Il referma la porte, non sans quelque trouble, et s’éloigna.

Plus il songeait à cette singulière circonstance, plus l’image qu’il avait découverte était présente à son esprit et plus il se sentait brûlé du désir de connaître l’explication de ce mystère, car il l’avait vue se jeter à genoux, et, sans nul doute, c’était devant cette image peinte sur la toile. Dans le trouble qui agitait son esprit, il alla à Xaviera Tartini, et lui raconta les singulières circonstances qu’il avait découvertes. Celle-ci, qui était d’accord avec lui pour perdre Elvire, exprima le désir de voir le portrait qui était dans cette chambre, car elle pouvait se vanter de connaître tous les gentilshommes d’Italie, et à moins que celui-là ne fût venu qu’une fois à Rome et y eût fait peu de figure, elle espé-