Page:Kleist - Contes, t. 3, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/30

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éclairs contre les sommités du dôme ; puis, se réduisant en vapeur, il s’enfuit à l’est en murmurant.

Pendant que les deux femmes considéraient ce double spectacle, une sœur sortit du couvent, et vint prier la Néerlandaise de vouloir bien se rendre à l’invitation de l’abbesse, qui désirait lui parler.

La bonne femme, quoique un peu embarrassée, ne laissa pas que de se rendre humblement à l’ordre qu’on lui communiquait, et pendant que, sur l’invitation de la nonne, son amie entrait dans une salle basse, on lui ouvrit l’escalier de la tour qui menait dans une belle galerie peinte. Elle y trouva l’abbesse, dont la tenue avait quelque chose de majestueux, assise sur une chaise à côté d’un pupitre où se trouvait une partition.

L’abbesse, après avoir ordonné à