Page:Kleist - Contes, t. 3, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/71

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finirait jamais, et lui avoir prodigué mille tendres caresses il regagna son appartement.

Dès que le jour eut paru, la vieille Babeka se rendit auprès de sa fille, et lui dit le plan qu’elle avait formé pour la perte de l’étranger et de sa famille.

Le nègre Hoango devait revenir au bout de deux jours, pendant lesquels il s’agissait de retenir le jeune Gustave de Ried et d’empêcher ses parens de venir, sous prétexte que la route était infestée des troupes du général Dessalines. « Nous leur enverrons des vivres, ajouta-t-elle, afin qu’ils ne s’éloignent pas, et au retour de Congo, ils seront pris et pillés. » Elle observa que la réussite de ce projet était d’une grande importance, cette famille emportant probablement avec elle de grandes richesses, et elle encouragea