Aller au contenu

Page:Kleist - Contes, t. 3, trad. Cherbuliez, 1832.djvu/98

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

cousins, il ajusta la jeune fille. Le coup ayant porté dans son sein, elle poussa un cri, fit quelques pas en avant, et tomba aux pieds de son amant.

« Insensé ! » s’écrièrent M. Strœmli et ses deux fils, et ils coururent à elle pour la secourir. Mais elle les repoussa, et leur montrant son assassin :

« Dites-lui, murmura-t-elle, dites-lui… » et sa voix mourut sur ses lèvres.

Les jeunes gens, se rapprochant de leur cousin qui était resté immobile, lui demandèrent s’il ne savait pas que Toni était sa libératrice, et qu’elle devait partir avec eux tous pour le Port-au-Prince.

Alors, jetant un regard sur sa victime nageant dans son sang, il dit