pays. Ce sont de grands seigneurs. S’ils
ne connaissent ni l’électricité, ni les chemins
de fer, ils ont certainement moins
de vices que les Européens. Je ne leur en
connais guère d’autre que celui d’être
maîtres d’un pays que les Français veulent
prendre. Les Oulmidens n’ont pas
encore compris que c’était leur seul tort.
Les autres, ceux qui se sont soumis ou
qui ont fui, l’ont compris. Aussi, suis-je
un peu gêné pour chanter aux villages,
mon antienne sur la supériorité de la domination
française. Invariablement, ils
me disent qu’ils n’ont pas à se plaindre de
Madidou. Alors, je leur réponds qu’étant
le plus fort, je serai le maître. Et cela
clôt la conversation.
Toujours à Gao, avec, de droite et de gauche, des reconnaissances qui nettoient un peu le pays. Je me remettrai en route dans une huitaine. Les Oulmidens, plus au Sud, n’y tiendront, je crois, pas plus qu’à