Aller au contenu

Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/154

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
143
DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


pays. Ce sont de grands seigneurs. S’ils ne connaissent ni l’électricité, ni les chemins de fer, ils ont certainement moins de vices que les Européens. Je ne leur en connais guère d’autre que celui d’être maîtres d’un pays que les Français veulent prendre. Les Oulmidens n’ont pas encore compris que c’était leur seul tort. Les autres, ceux qui se sont soumis ou qui ont fui, l’ont compris. Aussi, suis-je un peu gêné pour chanter aux villages, mon antienne sur la supériorité de la domination française. Invariablement, ils me disent qu’ils n’ont pas à se plaindre de Madidou. Alors, je leur réponds qu’étant le plus fort, je serai le maître. Et cela clôt la conversation.


Gao, 22 Janvier 1899.

Toujours à Gao, avec, de droite et de gauche, des reconnaissances qui nettoient un peu le pays. Je me remettrai en route dans une huitaine. Les Oulmidens, plus au Sud, n’y tiendront, je crois, pas plus qu’à