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Page:Klobb - Dernier carnet de route au Soudan français, 1905.djvu/155

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CARNET DE ROUTE


Gao. Il en sera d’eux comme des rapides réputés infranchissables, que les chalands de Voulet, chargés à couler bas, ont tous passés.

Les ressources matérielles ne nous manquent pas. Le gibier en fournit son contingent. Un koba remplace un petit bœuf à la distribution. C’est la même viande, plutôt meilleure. Les biches, beaucoup plus petites, ne pèsent guère plus qu’un gros mouton, et ne comptent pas. Je suis, en outre, à la tête de deux à trois mille moutons, dont je suis, malgré cette abondance, très ménager, comme du reste, d’ailleurs, tout ce qui est dilapidé étant perdu pour le pays. En conséquence, je donne les moutons que je ne consomme pas à des amis ou à des alliés. Je ne détruis rien. Toutes les destructions faites devant se traduire par une plus grande difficulté d’existence pour les postes que je crée. Et il va de soi que je suis encore plus ménager de la vie des hommes que de celle des animaux. Ça ne