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DU LIEUTENANT-COLONEL KLOBB


des Européens avec chacun une grande case couverte en paille. Il n’y a ici, pour bâtir, ni pierre, ni chaux, ni bon bois ; on construit avec de la terre et quelque mauvais bois pour soutenir les toitures en paille. Voilà Goumbou, mais tel qu’il est, ce pays me plaît. Un beau, peloton de spahis magnifiquement habillé, bien monté, bien commandé par le lieutenant de Barazzia, fait ma joie. À Nioro, j’ai le lieutenant de Cabarrus ; à Yélimané, le capitaine Périer. Cette cavalerie, que je fais manœuvrer avec bonheur, est le plus grand agrément de mon commandement.

Je viens de passer une semaine à Goumbou, je repars après-demain pour Sokolo, les affaires ne marchent pas bien de ce côté. La prise de Bacikounou a brouillé les cartes avec une tribu maure qui s’appelle les Allouchs. Les Allouchs sont alliés aux Touaregs ; j’ai reçu de leur chef une lettre qui ne respire rien moins que la paix.