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Page:Kotzebue - Supplement au theatre choisi.djvu/129

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peu mieux… mais si faible… Si je pouvais avoir…

Frédéric, vivement.

Oui, ma mère, vous aurez tout… D’abord je vais… mais où ? point d’argent ; rien, absolument rien ; ô Dieu ! Dieu !

Brigite.

Vois-tu, Lucas, je te le disais ben hier… Tu étais si pressé de payer la taille à ce vilain homme noir…

Lucas.

Oui, velà qu’est ben dit à présent… Va t’en le ratrapper si tu peux… c’était mon dernier sol, et je n’en avons plus, après lui, un seul de vaillant dans le monde.

Frédéric, dans le plus grand désespoir.

Eh bien ! puisqu’il ne me reste plus de ressources, je mendierai, oui je mendierai… la charité… et si je ne rencontre que des tigres, des âmes féroces… je… je volerai… le parti en est pris… Mes amis, faites ce que le ciel vous mettra au cœur de faire… ne l’abandonnez pas… dans un moment je suis à vous… (Il sort en désespéré)




Scène II.


WILHELMINE, LUCAS, BRIGITE.


Brigitte, rappellant Frédéric.

Eh là là… écoutez… prr… le voilà bien loin. Je voulais lui dire d’aller chez M. le pasteur. Ah ! pour celui-là, il lui aurait bien donné quelque chose… il ne renvoya jamais le pauvre à vuide, lui.