Page:Kotzebue - Supplement au theatre choisi.djvu/156

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j’essuie de mon front, s’élève en témoignage contre vous… Le malheureux que vous réduisez au désespoir demande vengeance… tremblez… (on entend le son du cor… Frédéric se lève précipitamment) Mais qu’entends-je ?… le son du cor… j’apperçois des chiens, des chasseurs… quelque seigneur des environs apparemment… allons, implorons la pitié encore une fois… C’est pour ma mère… Dieu ! fais-moi trouver des cœurs compatissans !



Scène II.

LE BARON accourant paraît poursuivre un cerf.
LE COMTE arrive après lui, tout essouflé. Suite de chasseurs.


Le Baron.

Alerte… Alerte… par ici, M. le comte, par ici… dépêchez… dépêchez donc… Tayaut… Tayaut… ah ! les chiens ont perdu sa trace… il m’échappe.

Le Comte, hors d’haleine.

Tant mieux, mon colonel, tant mieux… nous pourrons nous reposer un moment… et reprendre haleine. Ouf ! je n’en peux plus !…

Le Baron, suit des yeux sa meute.
Frédéric, aborde humblement le comte.

Généreux seigneur ! la charité… je vous en supplie…

Le Comte. Vous êtes diablement impertinent, mon ami. (le mesurant des yeux) Ce drôle a tout l’air de ces