Page:Kotzebue - Supplement au theatre choisi.djvu/193

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voir le baron de Wildenheim, un moment seulement. J’ai aussi, pour ma part, des sentimens à lui offrir : je lui dois l’hommage de ma sensibilité, de ma reconnaissance. Oh ! s’il se peut, monsieur, que je le voie… mais seul, sans témoin. Ce que j’ai à lui communiquer est assez important… lui-même, je suis sûr, n’en sera pas fâché ; enfin, monsieur… encore cette marque de votre bonté, et je vous en aurai une obligation éternelle.

Erman.

Volontiers ; suivez-moi.




Scène V.


Le Théâtre change, et représente le salon du château comme au premier acte.


AMÉLIE, LE BARON, LE COMTE.


Le Baron, entre tenant Amélie par la main.

Non, mon enfant : attendons à ce soir, la promenade à cette heure-ci n’est point agréable. Ce soir, au coucher du soleil, il fera frais ; et je te promets que nous irons tous ensemble. Nous engagerons notre ami Erman à être des nôtres ; et je pense que M. le comte ne sera pas fâché de nous accompagner : d’ailleurs, je te l’ai dit, j’y ai envoyé : la femme se trouve mieux… beaucoup mieux : Henri l’a vue, et ce soir nous irons tous la voir aussi. N’est-il pas vrai, M. le comte ? Vous ne répugnez point à nous accompagner ?

Le Comte.

Point du tout, mon colonel ; point du tout.