Page:Kotzebue - Supplement au theatre choisi.djvu/198

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Amélie, toujours plus embarrassée.

Ainsi que mon attachement pour notre digne pasteur.

Le Baron.

Certainement.

Amélie, après un moment de silence.

En renonçant au comte, je n’ai pas pour cela renoncé au mariage.

Le Baron, en riant.

Je compte bien là-dessus, et ma postérité aussi.

Amélie.

Je voudrais… je serais bien curieuse de savoir si M. Erman n’a jamais pensé à se marier ?

Le Baron.

Je n’en sais rien, et ne suis jamais entré avec lui dans cette confidence.

Amélie, toujours plus embarrassée.

Il m’aime beaucoup.

Le Baron.

J’en suis persuadé.

Amélie.

Je crois, mon papa… j’ai lieu de croire, que si vous lui offriez ma main…

Le Baron.

Il l’accepterait : oh ! pour cela je n’en doute pas Mais qu’as-tu donc ? tu es d’une inquiétude…

Amélie, se trouve tout près du baron, et se jette à ses pieds, en saisissant une de ses mains.

Mon père !