qui fait depuis bien long-temps l’objet de mes recherches.
De vos recherches, dites-vous ?… Et je vous prie, monsieur, quel est celui… Comment… par quelle raison… Qui vous chargea de ce soin ?
Un homme dont le nom doit être trop profondément gravé dans votre souvenir, pour que j’aie besoin de le nommer ; qui, depuis bien long-temps, cherche à retrouver un bien qu’il a perdu ; et qui, dans ce moment, où leé ciel favorable à ses vœux, lui rend enfin sa Wilhelmine, le premier objet de son amour et de sa tendresse, vient réclamer sur son cœur un droit qui lui appartient.
Eh bien ! oui, monsieur, je suis cette infortunée Wilhelmine que vous cherchez et celui qui prend un intérêt si vif à mon sort, est le baron de Wildenheim. Il lui restait donc encore des torts à avoir envers moi ! J’ai cru que la source en était épuisée… ce n’était donc point assez d’avoir abusé de ces droits qu’il réclame sur un cœur qu’il possédait tout entier… Ce n’était pas assez pour moi du plus grand des sacrifices… Ce n’était pas assez d’avoir porté la mort au sein de mon père… ce n’était pas assez de m’avoir laissé pendant vingt ans, moi et son enfant, en proie à toutes les horreurs de la misère : il lui restait encore un dernier trait à me