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Page:Kotzebue - Supplement au theatre choisi.djvu/243

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fils que j’avais perdu. Oui, un fils né de mon propre sang, digne en tout sens de partager avec toi, mon enfant, mon rang et ma fortune. Tu voudras bien, n’est-il pas vrai, mon Amélie, le recevoir et l’aimer comme un frère ? Ce jeune homme pour qui tu t’intéressais déjà, avant de le connaître, qui m’attaqua à la chasse… Vous vous en souvenez, M. le comte, lorsque au lieu de me secourir, vous courûtes à toutes jambes, et que loin…

Le Comte.

Oui, oui. J’en ai une idée confuse… Comment ! ce coquin était votre fils ? Fi donc, M. le baron… fi donc : mais les preuves, je vous prie, où sont les preuves ? Mais, monsieur, mon père m’a toujours dit, que vous n’aviez qu’une fille, qu’elle serait votre unique héritière. Je me suis arrangé là-dessus, voyez-vous ; et tout ce que vous me dites d’ailleurs sont des absurdités qu’on ne saurait concevoir, des énigmes qu’on ne saurait expliquer : on m’en a souvent exposé de plus simples, où je ne voyais pas plus clair. Ainsi, M. le baron, vous me permettrez…

Le Baron.

Ainsi, M. le comte, vous me permettrez une bonne fois de vous dire, qu’il y a bien long-temps que vos propos m’ennuient. Croyez, ou ne croyez point, peu m’importe ; la chose n’en est pas moins comme j’ai l’honneur de vous l’assurer. La solution de ce problême est au-dessus de votre