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Un cas analysé par L. Meyer (Arch. f. Psych T. I, p. 103) nous montre des femmes imbéciles devenues indécentes, se livrant à la prostitution et à d’autres actes d’immoralité[1].


DÉBILITÉ MENTALE ACQUISE

Dans la pathologie générale, nous avons déjà parlé des anomalies variées de la vita sexualis dans les cas de dementia senilis[ws 1]. Dans les autres états de faiblesse mentale acquise, produits par l’apoplexie, le trauma capitis[ws 2], ou existant comme phases secondaires des psychoses non encore établies ou bien sur la base d’inflammations chroniques de l’écorce cérébrale (lues, dem. paralytica[ws 3]), les perversions de l’instinct génital semblent être très rares et les actes sexuels choquants ne semblent avoir pour origine qu’une accentuation morbide ou une manifestation effrénée d’une vie sexuelle qui en soi-même n’est point anormale.


1o Débilité mentale (idiotie) consécutive aux psychoses

Casper (Klin. Novellen, cas 31) cite un cas d’impudicité commis sur un enfant et dont s’était rendu coupable un médecin, âgé de trente-trois ans, faible d’esprit consécutivement à une maladie hypocondriaque. Il s’excusa d’une manière toute puérile, ne saisissant point la portée légale et morale de cet acte qui évidemment n’était que la conséquence d’un instinct sexuel devenu indomptable par suite de la faiblesse mentale de l’individu.

Un cas analogue est cité dans l’observation 21 de l’ouvrage Zweifelhafte Geisteszustaende de Liman (Dementia par mélancolie ; outrage à la pudeur ; exhibitionnisme).

  1. démence sénile
  2. traumatisme crânien
  3. syphilis
  1. V. Sander, Vierteljahrschrift f. ger. M., XVIII, p. 31 ; Casper, Klin. Novellen, cas 27.