Page:Kropotkine — Paroles d'un Révolté.djvu/69

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

côté de ceux qui luttent pour la lumière, pour l’humanité, pour la justice !




Vous m’arrêtez enfin !

— Mais, dites-vous, si la science abstraite est un luxe et la pratique de la médecine un faux-semblant ; si la loi est une injustice et la découverte technique un instrument d’exploitation ; si l’école, aux prises avec la sagesse du praticien, est sûre d’être vaincue ; si l’art, sans idée révolutionnaire, ne peut que dégénérer, que me reste-t-il donc à faire ?

— Eh bien je vous réponds :

— Un travail immense, attrayant au plus haut degré, un travail dans lequel les actes seront en complet accord avec la conscience, un travail capable d’entraîner les natures les plus nobles, les plus vigoureuses.

Quel travail ? — Je vais vous le dire.


III


— Ou bien, transiger continuellement avec sa conscience et finir un beau jour par se dire : « Périsse l’humanité, pourvu que je puisse avoir toutes les jouissances et en profiter tant que le peuple sera assez bête pour me laisser faire ! » — Ou bien, se ranger avec les socialistes et travailler avec eux à la transfor-