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Page:Kropotkine - La Grande Révolution.djvu/538

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XLVIII

LES TERRES COMMUNALES.
CE QU’EN FIT L’ASSEMBLÉE LÉGISLATIVE.


Deux grandes questions, nous l’avons vu, dominaient toutes les autres dans la France rurale : la reprise, par les communes, des terres communales, et l’abolition finale des droits féodaux. Deux immenses questions qui passionnaient les deux tiers de la France, et dont la solution restait en suspens, tant que les Girondins, défenseurs des propriétés, dominaient la Convention.

Depuis que la Révolution avait commencé, ou plutôt depuis 1788, lorsqu’une lueur d’espoir avait pénétré dans les villages, les paysans avaient espéré et même essayé de rentrer en possession des terres communales, que les nobles, le clergé et les gros bourgeois s’étaient appropriées frauduleusement, en profitant de l’édit de 1669. Là où ils purent le faire, les paysans reprirent ces terres, malgré la répression terrible qui suivait très souvent ces actes d’expropriation.