Page:Krysinska - Rythmes pittoresques, 1890.djvu/21

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Auprès, les fenêtres des maisons en construction s’ouvrent comme des bâillements de perpétuel ennui ;
Sous les combles, la pauvre chandelle grelotte, — cependant que le gaz braille aux entresols des restaurants,



Et lueurs de lampes, lueurs de gaz, candélabres et chandelles — confondent leurs notes disparates dans une symphonie de rayons ;
Où la radieuse cantilène des heures bénies se mêle à la hurlante voix des gaîtés fausses,
Où, bruits de fêtes, bruits de baisers se mêlent aux râles des solitaires agonies, et aux clameurs de la débauche lugubre.



Puis l’heure silencieuse et froide vient éteindre lumières et bruits.
Seul le pas régulier d’un sergent de ville va et vient sur le trottoir sonore, sous les fenêtres qui s’endorment comme des yeux lassés

Le long des boulevards et le long des rues.

Novembre 1883.