Page:Krysinska - Rythmes pittoresques, 1890.djvu/23

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L’horizon monte éperdu
Et surgissent des montagnes de jade et de marbre noir
S’abîmant aussitôt avec une formidable voix
Dans le natal chaos,
Et montent de géantes murailles de fer
Vers le ciel projetées en superbes élans
Puis retombent aux gouffres ;

Tandis que les nymphes effrayées
Courent dans les glauques ravins, traversés des éclairs blancs de leurs tuniques,
Semant les perles de leurs parures
En impondérables avalanches.
 
Le joli cri des mouettes grises
Égaie le ciel gris comme les ailes
Des mouettes grises.

Ce sont maintenant de bleues prairies
Aux paissantes chèvres blanches
Alors que de libres chevaux
Bondissent, les crinières envolées

Et voici s’ouvrir dans un ciel de conque précieuse, la divine porte
Menant aux éternels Palais.