Page:Krysinska - Rythmes pittoresques, 1890.djvu/24

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Les obliques rayons d’un soleil tranquille ont dressé des gradins
Sur les nuages asservis
Et voici s’ouvrir la divine porte
Menant aux éternels Palais.

L’or prodigué descend en fluides draperies
Et les vertes transparences
Se pavoisent d’or prodigué
Et les vertes transparences
Se constellent de saphirs, d’opales et d’escarboucles –

Et monte un chant recueilli
Aux profondes Orgues
C’est, l’immortelle Beauté, prêtresse
Qui parée ainsi de lueurs
Célèbre les rites sacrés.

Mais bientôt vaincue par le charme
Apaisant de ce soir —
Où l’or prodigué descend en fluides draperies —
Sereine, Elle se couche pour le sommeil
Et sa poitrine respirante
Se soulève, émue d’un prodigieux rêve.

Les vertes transparences
Se sont noyées aux profondeurs