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L’amoureuse vanille et le chaud ambre gris

S’uniront en des accords grondants et berceurs — comme les orgues et comme les violons
Évoquant les visions cruelles et douces
Les extases évanouies, — les valses mortes, — les cassolettes éteintes et les lunes disparues.

Tandis que le morne et spléenétique hiver pleure sur la terre inconsolée ;
Et que le vent hurle comme un fou, tordant brutalement les membres grêles des ormes et des peupliers,
Je veux m’endormir dans le parfum des roses fanées, des sachets vieillis, des encens lointains et oubliés.

1881.