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NAISSANCE D'APHRODITE



À Théodore de Banville.


Les plaines, les sombres plaines de la Mer
Frissonnent opprimées par le courroux des cieux
Mélancoliques jusqu’à la mort
Et déchirés des glaives brillants de l’éclair ;

Les Vents sifflent ainsi que des serpents blessés ;
Le Flot révolté, le Flot hurlant et sanglotant
Se débat, mordu d’antiques Désespoirs.

Et ce sont à présent
De sinistres chevauchées d’armures
Et le fracas des chocs et les cris d’agonie
Par les plaines, les sombres plaines de la Mer.
 
Toutes les Colères divines, tous les humains Tourments,