Page:Krysinska - Rythmes pittoresques, 1890.djvu/57

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Grondent parmi ces Voix redoutables et tristes,
Grondent dans toutes ces Bouches écumantes,
Et tous les pleurs des Dieux, toutes les larmes des Hommes,
Roulent en ces flots révoltés, ces flots hurlants et sanglotants.

Par les plaines, les sombres plaines de la Mer.



Or, voici naître la Déesse,
Aphrodite ingénue et terrible.

Elle pose sur la poitrine gémissante du Gouffre,
— Que torture la tempête implacable —
Ses pieds plus implacables encore
Et aussi doux que des caresses
Longtemps souhaitées,
Ses beaux pieds blancs rapides comme des ailes.

Et les vagues conquises
Portent l’offrande de leurs perles mouillées
Vers Ses hanches intrépides,