Page:Krysinska - Rythmes pittoresques, 1890.djvu/58

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Et vers Ses cuisses, recélant
Toute la chaste beauté des bêtes,
Et tout le don divin des chers délires.
 
Les reflets du ciel illuminé soudain
Et les reflets de l’eau devenue radieuse,
S’unissent en accords de riches clartés
Sur la gloire tranquille de Son ventre.

Sur le torse immortel où palpite
La dangereuse et sublime Source des Extases.

Et sur les seins aigus comme des glaives,

Les reflets du ciel et de l’eau radieuse,
Ornent d’azur et d’or
Les bras aussi candides que des lys
S’abandonnant inertes de langueur,

Les épaules puissantes et charmantes
Qui sont comme fléchies
Sous le poids formidable de leur Royauté.

Mais plus éblouissant que tout le ciel illuminé,
Plus radieux que l’eau radieuse,
Est le clair visage d’Aphrodite.

Sa forme est pure comme une pure idée,
Et les miraculeuses lumières des prunelles