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l’orchestre


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Deux des fragments symphoniques qui figurent le plus fréquemment au programme de nos concerts, la Chevauchée des Walkyries et le finale du 3e  acte de ce drame, désigné aussi assez souvent sous le titre de symphonie ou Incantation du feu arrêteront en dernier lieu notre attention, en raison des quelques observations extrêmement intéressantes faites par M. Richter à propos de leur exécution.

Ces deux pièces essentiellement pittoresques n’offrent aucune difficulté d’interprétation au point de vue expressif. En revanche, l’exécution des nombreux traits rapides que Wagner confie aux violons ne laisse pas que d’embarrasser quelquefois le chef d’orchestre.

Prenons d’abord la Chevauchée.

C’est un 9/8 d’un rythme très déterminé, qui doit se battre en trois temps très égaux et relativement modérés malgré l’indication allegro que porte le morceau. Le caractère d’allegro qui lui est propre, résulte de la division ternaire de chaque unité de la mesure et de la figuration très animée de toutes les parties orchestrales. Seulement, pour peu que l’on précipite le mouvement on risque de je-