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l’orchestre

tantôt au motif du feu dont la flûte donne le dessin en notes piquées :


\language "italiano"
melody = \relative do'''{
  \clef treble
  \key re \major
  \time 4/4
  \override Staff.TimeSignature.transparent = ##t
    si16-. sold!-. mi-. mi'-. si16-. mi,-. sold do-. si-. sold-. mi-. mi'-. si-. mi,-. sold dod-. |
}
\score {
  <<
    \new Voice = "mel"
    { \melody }
  >>
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves }
    indent = 0.0\cm
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
    line-width = #120
    \set fontSize = #-1
  }
}
\header { tagline = ##f}
  etc.


ou bien encore à la succession chromatique descendante qui accompagne l’adieu de Wotan. La première fois, cette succession apparaît en valeurs longues soutenues pianissimo ; la seconde fois, elle est rendue crépitante en quelque sorte par les dessins rapides dont les violons et les harpes encadrent ses harmonies. L’essentiel, et j’insiste sur ce point, c’est que ces harmonies demeurent claires. C’est-à-dire que les notes du trait des violons ayant une fonction harmonique correspondent exactement aux accords que soutiennent en valeurs longues, comme la première fois, les instruments à vent.

Lorsqu’ensuite le thème de la Walkyrie endormie, le thème du sommeil comme on le désigne d’ordinaire, reparaît dans les flûtes, les clarinettes et les hautbois accompagné par les arabesques grésillantes dont nous avons parlé, il est une nuance que M. Richter recommanda tout particulièrement et sur laquelle j’appelle l’attention. D’ordinaire, – je ne l’ai jamais entendu autrement dans les concerts, – on fait porter très en dehors le thème du sommeil qui à partir de cette rentrée jusqu’à la fin persiste obstinément dans les dessus. Or c’est là une erreur. Ce thème au lieu d’être mis en relief ici, doit au contraire s’effacer devant le chant qui