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LA FILLE

critique dans « l’Histoire de la Littérature Canadienne » d’Edmond Lareau, nous n’avons pu rien apprendre sur le compte de ce contemporain des Chauveau, des Casgrain, des Crémazie, des Fréchette et de maints autres que la mort n’a pas encore moissonnés.[1]

Nous avions donc compulsé, pour y puiser des renseignements, quantité de revues de l’époque à laquelle le notaire L’Écuyer s’occupa un peu activement de littérature, mais notre moisson était encore bien pauvre lorsque, par bonheur pour nous, à l’occasion d’un voyage à Québec et à Montmagny, M. P. Bilaudeau, l’éditeur bien connu, en a profité pour visiter le greffe du notaire L’Écuyer, que nous savions déposé en ce dernier endroit. La moisson a été abondante quant à ses faits et gestes comme notaire, mais presque nulle quant aux renseignements sur sa carrière littéraire.

Nous y avons pourtant appris que M. le notaire L’Écuyer était l’aîné des cinq enfants issus du mariage de François L’Écuyer et de Dame Angèle Robitaille. Fils unique, il est resté célibataire, après avoir vraisemblablement éprouvé certains chagrins d’amour. De ses quatre sœurs, trois se sont mariées ; la quatrième est morte fille et son nom nous est inconnu. Les autres s’appelaient Mathilde, Emélie et Eugénie ; la première épousa feu le juge Marc-Aurèle Plamondon.[2]

  1. Parmi les contemporains du milieu du XIXe siècle on pourrait encore mentionner George de Boucherville, Éraste d’Orsonnens, Gérin-Lajoie, J.-C. Taché, qui ont tous écrit des romans, nouvelles et légendes. — Note édit.
  2. Par le mariage de Mlle Plamondon avec Sa Seigneurie le juge F.-X. Lemieux, celui-ci est devenu le neveu du notaire F.-E. L’Écuyer. Feu le notaire F.-X. Talbot, pratiquant autrefois à Saint-Thomas de Montmagny, était un cousin du notaire L’Écuyer.