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ARTICLE IV.
Sur les mots qui se terminent en al ou en el ou en il.

Lorsque les mots natal, immortel, subtil, sont au masculin, et par conséquent ne se terminent point par un e muet, nous montrons aux sourds-muets que nous laissons notre langue dans la position de l’alphabet labial, qui convient à la prononciation de la lettre l. Nous n’abaissons point notre langue pour laisser l’air sortir librement, et nous fermons notre bouche avec notre main. Nous faisons ensuite la même chose avec les sourds-muets pour toutes les syllabes de la même espèce : il n’importe par quelles consonnes elles se terminent : nous leur fermons la bouche, et nous n’en laissons pas sortir l’air. Alors ces consonnes reçoivent leur son de la voyelle qui les précède, et à laquelle elles sont immédiatement unies.

Corollaire des trois articles précédens.

Nous avons encore à parler d’une espèce de syllabe qui se termine par deux consonnes qui donnent chacune un son distinct, comme cons dans constater, et trans dans transporter. Il